ARLES : L’ÉCOLE AMÉDÉE-PICHOT FAIT SA RÉVOLUTION ÉNERGÉTIQUE
27 septembre 2024
Énergie
Publié le 7 juin 2024
Financée par le Département pour économiser l’eau dans les communes, la réutilisation des eaux usées traitées à usage agricole dans la plaine d’Entreconque est portée par la Communauté de communes Vallée des Baux-Alpilles (CCVBA).
Ce projet prometteur, à ce jour en phase expérimentale, consiste à réutiliser les eaux usées traitées par la station d’épuration de Maussane-les-Alpilles pour irriguer cinq exploitations agricoles volontaires, soit 250 hectares. Cette solution novatrice devrait permettre de prolonger la durée de vie de l’eau, sans avoir à la prélever dans les nappes phréatiques. Si ces eaux sont correctement traitées, elles peuvent servir pour les usages urbains, l’industrie ou l’agriculture. Aujourd’hui, la Communauté de communes est en phase de test sur des oliviers et des amandiers. En août 2023, ce projet de “REUT” s’est vu attribuer le label “France Expérimentation” par l’État. Au-delà d’une simple reconnaissance, cette distinction permet la levée des freins juridiques nécessaires pour accélérer la réalisation de projets innovants.
Depuis le printemps, ces exploitations sont irriguées par les eaux provenant de la station d’épuration, sous l’œil avisé de la Chambre d’Agriculture des Bouches-du-Rhône, la Société du canal de Provence et le Centre technique de l’olivier. “Pendant 3 saisons, nous nous assurerons que cette technique ne présente aucun danger pour la santé humaine. Analyse des sols, de la qualité des fruits, de la croissance des végétaux, nous vérifierons que les productions ne sont pas impactées par un élément pathogène”, précise Gérard Béréziat, directeur de la Régie intercommunale de l'eau à la CCVBA.
Au-delà des économies d’eau considérables, le projet revêt plusieurs objectifs vertueux. Disposer de cette ressource en eau permettrait de reconquérir des espaces agricoles en friches, et donc de remettre en culture des parcelles au pied des Alpilles. Une bonne nouvelle pour l’agriculture locale mais également pour la prévention incendie puisque ces espaces constitueraient une barrière naturelle coupe-feu. Avec ses paysages emblématiques et ses amandiers en fleurs, cette plaine est également essentielle pour maintenir l’attractivité touristique de ce territoire. Confiante à l’idée d’obtenir des résultats concluants sur ce projet, la Communauté de communes Vallée des Baux-Alpilles rêve d’ouvrir la voie à d’autres collectivités. 80 0000 m³ c'est le volume d'eau économisé chaque année grâce à la réutilisation des eaux usées dans les Alpilles.