Parc de Pichauris

Immersion sonore !

Activez le son et vous entendrez le chant des cigales, pour une immersion dans le Parc départemental de Pichauris.

Pichauris, la clairière enchantée

C’est un concentré de la Provence rurale de Pagnol que réserve ce domaine d’Allauch entre vallons doux, falaises abruptes, larges prairies et points de vue. Instagramable pour ceux qui ont le goût de l’effort.

Les notes flûtées du monticole bleu accueillent les passants sur le sentier de terre qui conduit leurs pas vers la grande prairie de Pichauris. L’oiseau est rare. Plusieurs nichées ont pourtant trouvé le gîte et le couvert dans cette clairière heureuse logée entre la chaîne de l’Étoile et le massif du Garlaban.

On n’est là qu’à quelques encablures de l’agitation marseillaise et plane dans ce silence comme un parfum nostalgique de la Provence insouciante. Les écrits de Pagnol ondoient sur le site, rebondissant de falaises abruptes en vallons doux. Pour un peu, on pourrait presque croiser l’auteur dans ses culottes courtes au détour d’un sentier, courant la bartavelle de son père glorieux.

Pichauris est un élixir qui concentre toute la puissance évocatrice de l’imaginaire méditerranéen. Parcourir ce domaine de 1 368 hectares, c’est s’imprégner d’un paysage auréolé d’or, sa couleur au levant et son éclat au printemps quand fleurissent les genêts sur ses flancs. C’est aussi l’origine de son nom : le pic d’or, un décor cinégénique imprimé pour l’éternité sur la pellicule argentique du cinéaste Yves Robert.

Les anciens savaient reconnaître les sites rares. Ils s’installaient là où les sens trouvaient un apaisement propice à la méditation et au repos de l’esprit. Là, également, où le regard pouvait surprendre l’envahisseur. C’est ainsi qu’en 1235, l’évêque de Marseille et moine bénédictin Benoît d’Alignan conquit la colline du Collet Redon pour y bâtir un fortin surveillant la route de l’est en contrebas.

De cette forteresse de Pichauris aujourd’hui en ruine, il reste un point de vue panoramique pointant jusqu’à Sainte-Victoire, et un vaste hameau bordant la prairie du domaine. L’endroit était choyé pour sa vocation nourricière : pas moins de 156 personnes vivaient encore en 1850 sur ces terres, exploitant plusieurs troupeaux dans ses quatre bergeries.

Ne vous étonnez pas d’entendre encore leurs cloches. En rachetant le site en 2006, le Département a aussi réintroduit le pastoralisme qui protégeait naturellement les forêts du risque d’incendie en laissant paître les bêtes dans les collines pour débroussailler la biomasse combustible.

Flore
Sabline de Provence, avec sa fleur blanche
La Sabline de Provence ou Herbe à Gouffé (Arenaria provincialis) est une plante annuelle (thérophyte) à cycle hivernal, de petite taille (10 à 30 cm) poussant exclusivement dans les éboulis calcaires ou les lapiaz entre Toulon et Marseille (calanques, Étoile-Garlaban, Sainte-Baume, Sainte-Victoire…)
Faune
Le Lézard
ocellé
Le Lézard ocellé (Timon lepidus) est une espèce de sauriens de la famille des Lacertidae. C'est le plus grand lézard d'Europe et l'un des plus grands d'Espagne, avec le lézard géant de Gran Canaria (Gallotia stehlini). Il vit dans les pelouses sèches et milieux ouverts légèrement embroussaillés, habitats typiques du milieu méditerranéen dans le sud-ouest de l'Europe. À l'instar de nombreux lézards, il reste inféodé aux milieux ensoleillés.
Flore
Romarin de garrigue
Fraîche ou séchée, cette herbe condimentaire fait partie de la cuisine méditerranéenne. Une de ses variétés se cultive dans les jardins. C'est une plante mellifère : le miel de romarin, ou « miel de Narbonne » est très réputé. C'est également un produit fréquemment utilisé en parfumerie. Enfin, on lui connaît de nombreuses vertus phytothérapeutiques.
Flore
Ciste blanc
ou cotonneux
Le cistus albidus est un arbrisseau de la famille des cistacées de taille moyenne (entre 0,5 et 1,2 m de hauteur).

Son feuillage persistant gris clair est composé de feuilles simples, sessiles, opposées et couvertes de poils étoilés.
Faune
Magicienne dentelée
En raison de ses mœurs discrètes, cet animal fut longtemps considéré par les entomologistes comme une espèce rarissime. C'est pourquoi l'insecte est aujourd'hui intégralement protégé à l'échelle française, européenne (Directive Habitats) et internationale (Convention de Berne). En fait, la magicienne dentelée est encore largement répandue dans les garrigues et les pelouses thermophiles du sud de la France.

Informations pratiques

Table d'orientation
Parcours d'orientation
Aires d'accueil
Panneaux d'information
Parkings
Sentiers de randonnées équestres
Circuits VTT

Vestiges
Les ruines du
Château de Ners
Le château de Ners témoigne d’une activité ancienne de péage.

L’évêque de Marseille percevait pour son compte les droits payés par les voyageurs marchands qui circulaient sur le chemin de Marseille à Peypin.

En savoir plus
Activité humaine
La plâtrière
Une plâtrière est une carrière de gypse, destinée à la production du plâtre.

Cette extraction du gypse remonterait au Moyen Âge.

En savoir plus
Patrimoine
Le puits
de l'aroumi
Le puits de l'Aroumi est l'un des nombreux puits et sources qui se trouvent à Pichauris.

Ce puits situé dans le vallon de Taoumé est un des points d'intérêt à ne pas manquer lors d'une balade dans le Parc.
Patrimoine
Le hameau
de Pichauris
Le hameau de Pichauris, sa chapelle et ses bergeries sont les témoins d’une activité agropastorale ancestrale.

Le sylvopastoralisme est un mode d’élevage qui repose sur l’exploitation de la végétation naturelle et forestière.
Activité humaine
Le sylvopastoralisme
Le site de Pichauris, grâce à la présence de prairies et de garrigue, est propice à l’accueil de troupeaux et au pâturage.

Il abritait autrefois quatre bergeries et jusqu’à 156 habitants en 1850. Sur ses nombreux domaines, le Département réintroduit le sylvopastoralisme, permettant à de jeunes éleveurs de faire pâturer leur troupeau.