Marseilleveyre - Tour du massif

Très Difficile // 12 km // 5 h
Chemin De Montredon, 13008 Marseille
Activez le son et vous entendrez le cri du Faucon pèlerin, pour une immersion sonore dans le Parc départemental de Marseilleveyre.
C’est un objet de fascination rare que ce parc en lisière des calanques. Rien n’y manque pour émouvoir. Entre jardins calcaires et vertiges, on s’y aventure comme on lit un mode d’emploi pour comprendre les origines phocéennes.
C’est une topographie aussi tourmentée qu’un tableau de Van Gogh qui couronne le sud de Marseille… Aux portes des calanques protégées, Marseilleveyre se distingue par sa remarquable variété de paysages végétaux, minéraux et littoraux, qui saturent de leurs contrastes les nerfs optiques. Les urbanistes décrivent cette portion phocéenne comme une interface entre ville et nature. Les Marseillais en vulgarisent le propos : c’est leur jardin, partagé.
Quand prospère la cité au 19e siècle, les fortunes y érigent leur retraite bourgeoise à l’écart du monde, dans une couture entre mer et forêts. Le château Pastré est leur totem. Bâti en 1862, il est une commande de l’armateur et négociant Eugène Pastré à l’architecte Jean-Charles Danjoy. Au pied des Calanques, cet ouvrage polychrome à l’avant-corps saillant s’ouvre sur une grande prairie bordée de chemins qui s’enfoncent entre les pins.
L’un d’eux rejoint le mythe fondateur de la cité phocéenne dans le vallon de la Jarre. Près de la fontaine de Voire où il mène, les archéologues ont découvert les vestiges de céramiques celto-ligures et grecques datées du Ve siècle avant notre ère. Selon la légende, Gyptis, fille du chef des autochtones, les Ségobriges, épousa le colon grec Protis après une cérémonie ponctuée par la présentation d’une coupe emplie d’eau, celle-là même qui s’écoule des roches calcaires du site. L’endroit, sur le versant nord des calanques, est étonnant. « C’est un mystère, un lieu à part, presque aberrant », soufflent les naturalistes. Car on y trouve du sable sur les hauteurs, de véritables dunes formées sur les flancs de collines, probablement élevées par le mistral à partir des plages disparues d’Arenc.
On y rencontre une biodiversité exceptionnelle, peu commune sous le ciel de Marseille, comme ces oyats maritimes, ces catapodes dressées et cette rarissime fléole des sables, théâtre des chasses crépusculaires du scorpion languedocien. Plus bas s’étend une belle forêt de pins d’Alep centenaires, de chênes kermès et de bruyères arborescentes. Les anciens venaient s’y servir en ressources comme en témoignent les vestiges de sablières et d’anciens fours à chaux. Extrait des calanques sauvages, voilà le sable domestiqué dans les bâtis de la cité, jointant les murs et colorant les façades. La nature en ville, jusque dans ses veines…
Très Difficile // 12 km // 5 h
Chemin De Montredon, 13008 Marseille
Facile // 4 km // 1 h 30
Parc départemental de marseilleveyre, 13008 Marseille
Difficile // 6 km // 2 h 30
401 Chemin De Morgiou, 13009 Marseille