Un bain sonore apaisant

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J’aime traverser les paysages sonores, en particulier ceux qu’offrent les chants d’oiseaux. C’est bénéfique pour la santé disent les scientifiques, comme marcher au bord d’une rivière ou écouter les vagues sur le rivage. Ils pensent que ces bruits facilitent le repos psychique.

Dans une récente étude publiée dans une revue qui fait référence, ils ont même mesuré la force de ce cocktail en épluchant des dizaines de travaux menés sur le sujet, et notamment l’effet que produisent les sons naturels sur notre rythme cardiaque, la tension artérielle, les douleurs ressenties ou encore le stress. Et leur conclusion est stupéfiante : la santé générale des gens qui écoutent la nature est améliorée de 184 % et leur niveau d’anxiété (qu’on mesure par le taux de cortisol) est réduit de 28 %.

L’étude en question a été menée avec des enregistrements provenant de parcs nationaux américains dans lequel 42 % des sons étaient des chants d’oiseau. Qu’en serait-il s’ils avaient posé leur micro en Camargue ? Aujourd’hui je suis leur cobaye. Direction l’étang saumâtre de Consécanière qualifié par la littérature ornithologique comme un secteur peu connu pourtant très favorable à l’observation. L’endroit est presque lugubre avec son horizon plat seulement égayé de flaques morcelées et de constructions basses presque tapies au raz de l’eau, mais il distille en moi une atmosphère sans équivalent alors que je dépasse le hameau de Pioch Badet, archétype de l’écart villageois de Camargue.

Je longe l’étang, cerclé d’un liseré boisé de tamaris comme un collier qui s’enroule autour d’un cou gracieux. Son niveau est artificiellement maintenu bas ce qui lui donne une réflexion particulière. Vue du ciel, elle doit indiquer aux volatiles qu’il y a là un gîte et un couvert abondant. Du rivage, sur la draille des Cinq Gorges, j’y vois un miroir paisible où hochette le long cou des flamants roses. Mes sens décuplent. Toutes sortes de sons s’invitent à mes oreilles. Je reconnais les plus évidents : canards sauvages, sternes, fauvettes, oies… Mais des panneaux m’indiquent la présence d’une multitude d’autres espèces : hérons, aigrettes, passereaux paludicoles, chevalier bargette, ibis falcinelles, guifettes, guêpier d’Europe, talève sultane, glaréole à collier…

Sur mon chemin, des promeneurs armés de jumelles et de carnets de croquis guettent patiemment leur apparition. Depuis la crise sanitaire, ces « birdies » sont de plus en plus nombreux. Sans m’en rendre compte, je viens de rejoindre leurs rangs, succombant aux vocalises des oiseaux, appréciant sans complexe leurs accents circonflexes, des heures durant, simplement contemplatif.

Paul.

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