ARLES : L’ÉCOLE AMÉDÉE-PICHOT FAIT SA RÉVOLUTION ÉNERGÉTIQUE
27 septembre 2024
Énergie
Eau
Publié le 27 septembre 2024
Avec le changement climatique, les épisodes de sècheresse alternent avec les épisodes de fortes pluies. La gestion de l’eau est devenue une véritable préoccupation. Le Département soutient les projets innovants portés par les communes et les agriculteurs pour gérer cette précieuse ressource et propose des solutions pour aider les particuliers à mieux utiliser l’eau de pluie.
Pour faire face à la sécheresse, la Communauté de Communes de la Vallée des Baux-Alpilles (CCVBA) lance une expérimentation de trois ans sur la réutilisation des eaux usées traitées.
Cette initiative vise à recycler les eaux usées de la station d'épuration de Maussane-les-Alpilles pour irriguer les cultures d'oliviers et d'amandiers dans la plaine d'Entreconque, une zone particulièrement déficitaire en eau.
Le projet a vu le jour en 2019 grâce à la collaboration de plusieurs partenaires comme la CCVBA et le Département.
Quatre agriculteurs ont accepté de participer à cette initiative novatrice. Les premières irrigations des amandiers ont commencé fin juin. Bruno Dunand, agriculteur exploitant une parcelle d'amandiers, souligne “l'importance d'étendre cette pratique et de réfléchir à des techniques alternatives d'utilisation de l'eau”.
L'an dernier, le projet de réutilisation des eaux usées traitées, connu sous le sigle REUT, a reçu le label « France Expérimentation » de la part de l'État.
Actuellement, les tests sont réalisés sur des arbres ayant des besoins modérés en eau. « En France, seulement 1 % des eaux usées traitées sont réutilisées, alors qu'en Israël, ce taux atteint 87 % » déplore Bruno Dunand qui estime que le pompage de la nappe phréatique devrait être réservé à la consommation humaine plutôt qu'à l'irrigation.
Grâce à cette technique, il est prévu d'économiser 80 000 m³ d'eau par an dans les Alpilles.
À terme, ce projet pourrait bénéficier à 250 hectares d'oliviers et d'amandiers sur le territoire.